Rapport – Les agrégés à l’Université : condition des Prag

Par Société des agrégés, le 1 mars 2011

Professeurs agrégés du secondaire exerçant dans le supérieur, les « Pr.Ag. » doivent fournir un nombre d’heures de service considérable alors qu’ils délivrent des cours au contenu extrêmement exigeant ; les tâches annexes qu’il leur arrive d’exercer ne sont pas systématiquement rémunérées ; le système de notation dont dépend l’avancement de leur carrière est opaque et tend à ralentir leur progression par rapport aux enseignants du secondaire ; jamais inspectés, ils ne peuvent envisager d’évolution à l’extérieur de l’établissement où ils exercent.

Sans place clairement définie entre d’un côté les titulaires, professeurs et maîtres de conférences, et de l’autre les vacataires, les « Pr.Ag. » ont bien souvent l’impression de constituer à eux seuls une sous-catégorie de personnels laissés pour compte, isolés, ignorés. Et pourtant, l’excellence de leur enseignement est reconnue puisque l’on a recours à eux tant pour dispenser les cours de méthodologie dans les premières années que pour assurer la préparation aux concours.

Notre enquête a révélé que la plus grande partie des demandes exprimées par la Société des agrégés en 2003 à propos des conditions de recrutement et de progression de carrière étaient toujours d’actualité mais elle a surtout permis de remonter aux causes de la souffrance des « Pr.Ag. » et, par extension, aux raisons de l’absence d’intérêt attaché à leur sort : le mépris injustifié et injustifiable dans lequel on tient l’enseignement, trop souvent considéré comme le parent pauvre de la recherche dont il est pourtant à la fois le fondement, la raison d’être et le garant.

La Société des agrégés de l’Université espère que cette enquête, qui met en lumière la grande contribution des professeurs agrégés au fonctionnement des établissements d’enseignement supérieur, puisse aider à une réflexion sur l’amélioration de leur condition et à la revalorisation des tâches  d’enseignement sans lequel il ne saurait y avoir de recherche de qualité.

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