N°482 – Quel avenir pour l’agrégation ?

Par Société des agrégés, le 14 octobre 2016

N°482 – Quel avenir pour l’agrégation ?

La diminution du nombre d’admis dans plusieurs sections de l’agrégation externe est inquiétante. L’administration semble trop souvent se résigner par économie en écartant toute revalorisation des filières en déshérence ou tout moyen d’attirer de bons candidats dans les disciplines soumises à la concurrence du secteur privé.

Devant la fuite des candidats, on a, par le passé, supprimé la section lettres classiques du Capes, remplacée par une option très amoindrie de la section lettres modernes. Certains voient dans la réforme du collège et la diminution des heures d’allemand et de langues anciennes, une manifestation supplémentaire de cette résignation. Comment ne pas y songer encore, quand une agrégation externe spéciale réservée aux docteurs, créée cet été, est censée à la fois élargir le recrutement des docteurs et remédier à la pénurie de candidats dans certaines disciplines ?

L’administration et le législateur peinent à œuvrer pour l’avenir, à sortir d’un principe d’économie facile (trop souvent l’organisation d’un concours moins coûteux, comprenant moins d’épreuves) et à montrer de l’ambition pour le recrutement. Le rapport de l’IGAENR sur les agrégés à l’université ne dit pas autre chose : recrues de grande valeur pour l’enseignement supérieur, les agrégés n’occupent pas la place qu’ils méritent. La Société des agrégés agira pour que les agrégés ne soient pas les prochaines victimes de la présidentielle.