N°481 – Autour du baccaulauréat

Par Société des agrégés, le 19 juillet 2016

N°481 – Autour du baccaulauréat

Cette année, le taux de réussite au baccalauréat a encore augmenté : 88,5 % des candidats ont été admis, soit 630 000 bacheliers dont près de 50 % ont même obtenu une mention. Alors que la France a coutume de se lamenter devant les résultats de ses élèves lors des tests internationaux, que les réformes de l’éducation sont justifiées par les ministres successifs, de droite comme de gauche, par le diagnostic d’une école qui ne « fonctionne » pas, il y a là un hiatus curieux.

Les correcteurs n’ont aucun mal à connaître les raisons de cette progression fulgurante de la réussite au baccalauréat, décrétée plus que réellement atteinte. Quand l’introduction du contrôle continu dans certaines formations renforce le camp des partisans de la fin du contrôle terminal malgré les défauts inhérents à ce système, même les défenseurs du baccalauréat commencent malheureusement à douter de l’examen et de son utilité. Il est terrible de voir nos collègues se demander quelle est leur place dans ce système qui les utilise moins comme correcteurs que comme cautions (p. 9).
Le taux d’échec en première année de l’enseignement supérieur leur donne raison. Tout comme la difficulté d’organiser la répartition des étudiants quand l’examen final ne permet pas une évaluation claire de leurs forces et de leurs faiblesses.

Vérité en-deçà des Alpes, mensonge au-delà ? Nous avons souhaité évoquer le cas de la Suisse.