L’agrégation dans la guerre (1)
Par Société des agrégés, le 2 avril 2020
Au moment de la mobilisation générale, au tout début du mois d’août 1914, les oraux du concours de l’agrégation ont commencé depuis plusieurs jours. Seuls les concours de Sciences naturelles, d’Espagnol, d’Italien et d’Arabe sont achevés.
Aussitôt, toutes les agrégations masculines sont suspendues. Les agrégations féminines, elles, se poursuivent. Entre 1915 et 1918, seules les femmes passeront les concours comme on peut le constater sur cette page en procédant à une recherche par année.
À la fin de l’année civile, un arrêté du 26 décembre 1914 déclarera tous les admissibles reçus. L’agrégation reprendra son déroulement en 1919. Certains candidats ayant gardé leurs notes d’écrit de 1914, passeront les oraux en 1919.
Pendant plusieurs années, on organisera deux concours : un « normal » et un « spécial », réservé aux victimes de la guerre et aux anciens combattants.
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- Le récit de cet épisode est emprunté au livre très intéressant d’André Chervel Histoire de l’agrégation qui n’est plus édité mais que l’on peut consulter ou acheter ici.
- Les professeurs ont versé un lourd tribut à la guerre. Voici un texte sur le sort tragique des normaliens, un autre sur les instituteurs.
- Retrouvez aussi le portrait d’une gueule cassée, François Gadrat, mobilisée dans sa première jeunesse, devenu professeur de Georges Pompidou puis inspecteur général.