Coups bas et blessures

Par Société des agrégés, le 14 septembre 2012

Coups bas et blessures

Alors que l’actualité souligne les agressions physiques que subissent les professeurs et que des études récentes montrent qu’ils sont de plus en plus nombreux à s’assurer contre ce que l’on finit, fort malheureusement, par considérer comme des risques inhérents à leur métier, la Société des agrégés reçoit des appels faisant état de coups dont on parle moins.

Ce sont ces professeurs qui apprennent leur affectation la veille de leur premier jour de classe ; ceux dont on diminue sans raison le nombre d’heures de service ; ceux dont on place systématiquement les cours le mercredi après-midi alors qu’ils se sont battus pour défendre une option qui ne prospère que grâce à leur engagement ; ceux dont on contrôle insidieusement l’enseignement en confiant les interrogations orales de leurs élèves à d’autres collègues ainsi chargés de leur surveillance ; ceux que l’on prive des classes dans lesquelles ils ont pourtant été nommés par arrêté ministériel ; ceux dont on encourage les élèves à la dénonciation et à la calomnie ; ceux à qui l’on demande de changer sans sommation de discipline, leur concours ayant brutalement disparu ; ceux à qui l’on propose de se mettre en congé-maladie alors que ce sont leurs conditions de travail qui sont inacceptables ; ceux qui, après 30 ans de carrière, sont placés pour leurs dernières semaines dans des zones de remplacement sans être avertis.

Dans un tel contexte, il est plus que temps d’éclairer ce qui se passe dans l’ombre des établissements et des académies, loin des feux de l’actualité et du fait divers. Et d’y remédier.