Suppression de 2 600 postes : une catastrophe
Par Société des agrégés, le 20 septembre 2018
Paris, le 20 septembre 2018 – La suppression de 2 600 postes dans le second degré : une catastrophe pour l’attractivité de la profession et la qualité de l’enseignement
La Société des agrégés déplore la suppression programmée de 2 600 postes dans l’enseignement secondaire public. Elle considère que la priorité accordée à l’école primaire ne doit pas se traduire par une diminution des moyens en personnels dans les collèges et les lycées.
Alors que l’on prévoit une hausse des effectifs des élèves jusqu’en 2022, cette réduction du nombre de postes dans le second degré aura de graves conséquences pour les élèves et les professeurs :
– augmentation du nombre d’élèves par classe et augmentation du nombre de classes par professeur due à la diminution, depuis plusieurs années, des horaires disciplinaires ;
– recrutement de contractuels, moins formés et plus exposés aux difficultés du métier.
En outre, alors que débute la réforme du lycée, elle ne peut que susciter des inquiétudes sur l’offre des spécialités et des options en Première et Terminale.
Le recours plus important aux heures supplémentaires, fussent-elles exonérées de charges sociales, n’est une solution ni à la diminution du nombre de postes ni à la baisse du pouvoir d’achat des professeurs, alors que les réformes successives ont mené progressivement à la multiplication des tâches qu’ils assument en dehors du temps d’enseignement.
Cette suppression est un signe négatif adressé aux candidats qui s’inscrivent actuellement aux concours. Rendant plus difficiles les conditions d’exercice des professeurs et décourageant les candidats, elle aggravera une crise du recrutement, déjà sensible dans quelques disciplines.