Comité 2012
Par Société des agrégés, le 26 novembre 2012
Paris le 26 novembre 2012 ― Le Comité de la Société des agrégés s’est réuni le dimanche 25 novembre 2012. Soucieux de promouvoir un enseignement de qualité pour les élèves et les étudiants, il a notamment examiné les questions relatives à la fonction de l’agrégation et à la place des agrégés dans le système éducatif français, au recrutement des professeurs et aux épreuves du baccalauréat. Il a défini des orientations dont il souhaite vivement la mise en œuvre dans le cadre des réformes annoncées.
Fonction de l’agrégation et place des agrégés dans le système éducatif
Le Comité dénonce les trop nombreuses affectations des agrégés en collège, contraires à leur statut particulier qui précise qu’une telle affectation doit rester exceptionnelle, manifestant une utilisation inappropriée des compétences des fonctionnaires de l’État. Il rappelle que les agrégés sont les plus à même d’enseigner dans le cycle terminal des lycées pour assurer la transition entre le secondaire et le supérieur, dans les classes préparatoires, dans les sections de techniciens supérieurs et à l’université.
Afin de rendre plus attractive la carrière des agrégés affectés à l’université et de contribuer à la qualité des enseignements dispensés aux étudiants, le Comité demande que des solutions soient apportées pour garantir aux professeurs agrégés un meilleur accès aux postes offerts et une meilleure situation matérielle et morale.
Le Comité a enfin souligné l’importance de l’agrégation dans la formation et le recrutement des enseignants-chercheurs pour associer les qualités du généraliste à celles du spécialiste. Il demande en conséquence que, pour toutes les disciplines dans lesquelles il existe une agrégation, l’obtention de ce concours soit à nouveau un critère officiel dans les processus de qualification et dans les procédures de recrutement.
Formation et recrutement des professeurs
Le Comité s’inquiète vivement des conséquences probables de la superposition des sessions 2013 et 2014 du CAPES sur la lisibilité, la pleine publicité, le bon déroulement des épreuves et donc l’égalité entre les candidats. Il dénonce par avance l’usage qui pourrait être fait du constat d’échec de ce dispositif pour remettre en cause le principe des concours ou en justifier la dénaturation.
Plus généralement, il estime que, pour recruter de bons professeurs dominant leur savoir, c’est la formation disciplinaire qui doit être évaluée par les concours, l’entrée dans le métier se faisant ensuite progressivement lors d’une année de stage.
L’évaluation des langues vivantes au baccalauréat
Le Comité manifeste sa préoccupation devant l’extension du contrôle continu et du contrôle en cours de formation dans l’examen du baccalauréat, appliqués aux langues vivantes. Ces modalités ne garantissent pas l’égalité républicaine de traitement de tous les candidats. Le Comité demande donc le rétablissement d’épreuves terminales.
Contact presse : Blanche Lochmann, présidente – 01 46 33 00 79