AgrégéEs !

Par Société des agrégés, le 7 mars 2013

AgrégéEs !

Hors de question pour les agrégées de voir leur parole réduite au silence lors de la fusion des Sociétés des agrégés féminine et masculine en 1948 : elles demandent et obtiennent les premiers quotas de l’histoire de la parité.

Hier : des quotas et une section spéciale

Le premier Comité, organe délibératif, est composé de la totalité des deux anciens Comités masculin et féminin. Les statuts prévoient une répartition paritaire et proportionnelle des membres du Comité ainsi que du Bureau.

Une « section des intérêts féminins » est également créée au sein du Bureau : composée de 6 agrégées et de 3 agrégés, elle est chargée d’étudier toutes les questions féminines et d’entreprendre les démarches correspondantes.

Aujourd’hui : l’alternance et la vigilance

Si la section des intérêts féminins a aujourd’hui disparu, la parité dans les instances demeure et l’alternance à la tête de la Société des agrégés est de mise : les quatre dernières présidences ont vu deux hommes et deux femmes se succéder.

Il y a pratiquement autant d’hommes que de femmes agrégés dans l’enseignement secondaire [1] : des efforts restent cependant possibles dans l’enseignement supérieur pour promouvoir les talents féminins [2].

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[1] Selon les chiffres de la Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance (DEPP), pour 2012 : 51,7 % des agrégés sont des femmes dans le secondaire.

[2] Que l’on s’interroge ou non sur la pertinence du type de démarche poursuivie par le Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche (Charte pour la parité : communiqué et presse), la question a le mérite d’être posée. Un constat : quand les postes sont attribués par concours nationaux, sur épreuves communes et anonymes, l’égalité d’accès est réelle ; quand les procédures de recrutement sont différentes, les femmes semblent moins nombreuses à accéder aux postes proposés.