Postes offerts à l’agrégation 2019 : une situation stable

Par Société des agrégés, le 4 décembre 2018

Postes offerts à l’agrégation 2019 : une situation stable

Le nombre de postes ouverts au concours est paru au Journal Officiel du 29 novembre dernier. Cette publication appelle quelques réflexions.

Point positif, le nombre global de postes ouverts à l’agrégation externe reste identique au nombre de l’année passée. On pouvait craindre que la suppression de 2 600 postes dans le secondaire ne touche gravement l’agrégation. Il n’en est rien et c’est heureux. La Société des agrégés est en effet extrêmement attentive à ce que la part des agrégés dans l’ensemble des professeurs du second degré reste stable au fil des ans.

Le nombre de postes à l’agrégation externe spéciale augmente de 5 par adjonction de sections inexistantes les années passées (Physique-chimie option chimie et Sciences de la vie de la terre et de l’univers) et le nombre de postes à l’agrégation interne s’accroît de 20. La toute nouvelle agrégation externe spéciale doit encore faire la preuve de son utilité. Destinée à recruter des docteurs pour l’enseignement secondaire, elle ne joue pas le rôle d’une agrégation interne du supérieur pour les collègues affectés en post-baccalauréat sur des postes de type second degré (PRCE), ce qui peut sembler dommage. En ce qui concerne l’agrégation interne que la Société des agrégés a reconnue dès sa création, il y a une trentaine d’années, il ne s’agit pas de véritables créations de postes. S’il est nécessaire d’offrir l’opportunité aux collègues de progresser dans leur carrière, il faut également veiller à ce que l’agrégation permette également l’accès à l’enseignement de profils variés et d’âges divers.

Si l’on analyse le détail des postes, section par section, il y a malheureusement des gagnants et des perdants : Anglais, Allemand, Espagnol perdent des postes tandis que Sciences économiques et sociales, Mathématiques et Philosophie en gagnent. Ces évolutions résultent sans doute d’un ajustement rendu nécessaire par la nouvelle organisation des enseignements nés de la réforme à venir du lycée.

On notera une volonté forte de maintenir les langues anciennes. En effet, la diminution du nombre de candidats avait été un argument avancé en 2017 pour justifier la suppression de 20% des postes offerts dans toutes les sections. Or, cette année, le nombre de postes offerts à l’agrégation de lettres classiques reste équivalent malgré l’impossibilité de pourvoir 18 postes l’an passé, faute d’un niveau suffisant. Le maintien du nombre de postes est donc un signal aux étudiants en langues anciennes, il leur indique de ne pas se décourager et de poursuivre leurs efforts : il y aura de la place pour les bons éléments.

On notera une relative stabilité des postes offerts au CAER-agrégation qui concerne les professeurs titulaires de l’enseignement privé.

La Société des agrégés peut être rassurée :  ses demandes ont été entendues et l’agrégation n’est pas touchée comme le Capes externe (qui perd 373 postes). Elle restera cependant attentive et continuera à veiller au maintien de la proportion d’agrégés dans l’ensemble des professeurs et à la garantie d’un nombre équilibré de postes entre les trois types de concours.